Poule et poux laids, la country franc-comtoise

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Jean-Pierre Mazet et Dominique Poulot sont deux incorruptibles, l’un à la guitare, l’autre à l’harmonica. Ensemble, ils forment le groupe Poule et Poux laids et présentent leur nouvel album, « Quitter l’Autoroute ».

Qu’est-ce qui vous a amené à faire de la musique ensemble ?

Dominique : Nous sommes amis depuis plus de 20 ans, et ça a justement commencé avec la musique. Jean-Pierre dirige l’association Harmonica Comté, à Besançon. Et il y a 20 ans de ça, j’ai poussé la porte pour aller voir comment ça se passait, et je ne suis jamais reparti. J’aime la musique folk, la guitare, et l’harmonica allait très bien avec cet univers. Ça nous a vite rapproché.

Jean-Pierre : Avant de faire des CD, on a commencé par des concerts en jouant des reprises. Bob Dylan, Johnny Cash… Des « vieux trucs » qui bougent bien, où tout le monde se retrouvait. Et de fil en aiguille, nous avons rajouté certaines choses, de la country, du blues, de la musique celtique, mais aussi nos propres morceaux. J’aime écrire, et ça s’est décidé comme ça. Moi c’est l’écriture, et Dominique la composition.

Vous n’êtes donc pas exclusivement centrés sur la country ?

Dominique : Non, notre dernier album est un mélange entre la country et le folk. Ce sont des styles qui font la part belle aux deux instruments complémentaires que sont l’harmonica et la guitare. Ce genre de duo, on le retrouve aussi bien dans la country que dans la musique folk. Pour faire une différence, on peut dire que la country est une musique qui se danse, alors que la  musique folk se centre surtout sur les paroles, qui traduisent une histoire souvent populaire. Mais les deux viennent de la musique anglo-irlandaise. La country, c’est le fruit de la rencontre, à la fin du XVIIIème siècle, des peuples européens sur le nouveau continent américain, du côté des Appalaches. Ce sont ces travailleurs qui ont entonné les premiers chants qui ont conduit à la musique que l’on connait aujourd’hui.

Quelles sont vos inspirations pour vos compositions comme pour vos paroles ?

Dominique : Comme dit plus tôt, on va beaucoup chercher du côté irlandais, écossais. Même des chants anciens traditionnels ! Mais ça ne s’arrête pas là, il y a aussi des français ! Comme Renaud, qui nous inspire, parce qu’il dit des mots un peu crus sur la vie, il y a aussi Souchon…

Jean-Pierre : Le challenge, quand on écrit, c’est de faire des chansons qui parlent à soi, mais aussi aux autres. Et la plupart de nos textes sont autobiographiques. Certaines chansons ne le sont pas et se veulent légères, mais toujours avec un fond qui pousse à réfléchir. Mes paroles sont le fruit de l’observation de la société et du monde dans lequel je suis.

Nos chansons évoquent des sujets graves traités avec légèreté et humour autant que faire se peut. L’écologie, les mouvements migratoires sur notre planète, les personnes rejetées par notre société, des enfants n’ayant pas eu d’enfance car devenus adultes trop tôt…

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre carrière musicale ?

Dominique : Chaque fois que l’on joue, c’est un souvenir. Bon ou mauvais, ça reste. Et puis il y a le plaisir de jouer ensemble. C’est quelque chose, de se montrer devant un public et de voir une réaction de leur part. À chaque fois, on repart avec quelques amis supplémentaires. Lors de nos concerts, souvent, nous sommes des « animateurs ». Nous animons un festival, une journée spéciale, les gens ne viennent pas nous voir particulièrement. C’est un public d’autant plus difficile à séduire, mais quand c’est fait, on passe de très bons moments.

Jean-Pierre : Il y a également une prise de conscience, un peu subtile. C’est que lorsque nous sommes devant un public, nous n’attendons rien. Parce qu’on considère que les gens viennent en tant que « consommateurs », et c’est à nous de leur fournir quelque chose, notamment de l’énergie. Si on n’a pas d’énergie sur scène, les gens n’en auront pas non plus. C’est notre devoir de leur donner de l’énergie positive. On a même une expression entre nous, quand on voit que la salle n’est pas réceptive, on se regarde et on se dit « c’est nous qu’on ». Et on donne l’énergie, on envoie, et on essaie de réveiller les gens.

Y a-t-il un thème central autour de votre nouvel album ?

Dominique : Le sens de la vie, les pieds sur terre. Je trouve que ça résume bien. C’est la critique d’une société qui nous écrabouille un peu et qui oublie l’individu. Il reste homogène autour de ce thème, à la différence du premier, qui était assez hétéroclite.

Jean-Pierre : Et après cet album, qui est en vente à la librairie Le Forum, nous avons des projets ! Le faire vivre, pour commencer. Jouer devant le public, on adore ça. Nous sommes déjà bien connus dans notre cercle en Franche-Comté, mais pourquoi ne pas passer à un stade supérieur ?

Retrouvez plus d’informations sur le groupe ici.

Prochains concerts de Poule et Poux laids :

  • 28 Avril Saône Diagonale du Doubs
  • 11 Mai Besançon Shake Pint
  • 19 Mai Champagne en Valromey
  • 15 Juin Saône Festival Saônorités
  • 21 Juin Quingey Fête de la Musique
  • 22 Juin Roche Lez Beaupre Fête de la Musique
  • 29 Juin Bannans Festival De La Brouette
  • 30 Juin Champagnole Tram Jurassienne
  • 3 Août Ornans 43èmes Journées de L’Artisanat
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1 thought on “Poule et poux laids, la country franc-comtoise

  1. Je voudrais seulement préciser que nous (Poule Et Poux Laids) évoquons des sujets souvent graves mais, avec légèreté et souvent humour autant que faire se peut.
    Sur notre dernier CD, il est question entre autre de l’écologie, des mouvements migratoires sur notre planète, des enfants qui deviennent des « échecs scolaires » parce qu’ils n’ont pas eu les temps d’être des enfants, des adultes paumés, rejetés de la société etc…
    Enfin, je souhaiterais préciser que notre nouvel album est actuellement en vente au magasin « FORUM » au prix de 12,90€ mais, avant, vous pouvez écouter chaque morceau gratuitement sur la borne d’écoute à disposition sur ce même point de vente.

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