Fabien Waksman : le compositeur français s’offre la lune

Photo : © L.Courbier
Il est l’un des plus grands compositeurs français de notre temps et tout ému de l’aventure. En 2027, sa musique s’envolera vers la Lune à bord d’une capsule temporelle de la mission Artemis III de la NASA.
Cinquante ans après Apollo 17, l’Homme s’apprête à retourner sur la Lune. Il y déposera 24 disques de saphir gravés dans le but de laisser une trace durable de l’humanité aux générations futures. Le projet Sanctuary on the Moon accueillera notamment A Dream for Artemis – Fantaisie Lunaire de Fabien Waksman. Présentée en avant-première mondiale au Festival international de piano de La Roque d’Anthéron en 2024, puis enregistrée lors du concert du Nouvel An 2025 à Besançon par l’Orchestre Victor Hugo et le Quatuor Ellipsos, l’œuvre a marqué les esprits. « Je garde un merveilleux souvenir de cette collaboration, confie le compositeur. L’enthousiasme de Jean-François Verdier, l’engagement de l’orchestre et notre complicité avec le Quatuor, commanditaire de la pièce pour ses 20 ans, ont été porteurs ».
Si le compositeur affirme n’avoir rien fait pour intégrer l’aventure lunaire, sa passion pour la cosmologie et ses liens avec l’astrophysicien Jean-Philippe Uzan – co-auteur de A Dream for Artemis – rendent sa sélection évidente. Leur duo fusionne science et art : l’un raconte, l’autre met en musique. L’univers sonore singulier de Waksman mêle Stravinsky, Debussy et le heavy metal ! Cette fusion audacieuse confère à ses compositions une puissance rythmique viscérale et un lyrisme profond, une façon bien à lui d’exprimer musicalement sa fascination pour les mystères de l’existence.
« Explorer l’univers ou notre intériorité, c’est dans notre nature humaine. On n’en a jamais fini »
Au fil des notes, Fabien Waksman interroge notre place dans l’univers, souligne aussi l’urgence de préserver la Terre : « C’est important de se rappeler qu’il n’y en a qu’une qui habite de manière certaine la vie ». Le troisième mouvement de A Dream for Artemis est même militant avec son évocation des débris spatiaux, de la pollution de l’espace. « C’est un appel à prendre conscience que le modèle n’est pas viable. » Mais au-delà des messages engagés, l’émotion prime. Fabien Waksman l’affirme : « Quand on parle d’art, on parle du monde et des êtres humains. Créer, c’est tisser des liens invisibles. Composer, c’est mon cadeau au monde ». En 2027, ce cadeau s’ancrera sur la Lune. Une musique pour l’éternité…
Plus d’infos sur : sanctuaryonthemoon.com/fr