KOMOREBI, Groupe musical composé de Claire Passard et de Clara Perles

Au petit jeu des références, le duo bisontin croise l’électro-pop de Flavien Berger avec la poésie contemplative de Camille et la frappe berlinoise de Moderat. En ce printemps 2021, les deux musiciennes sortent Ici, leur premier EP.

Elles y parlent de résilience, de mutation et de lenteur assumée. La bande-son idéale pour le monde d’après ? Un matin de 2016, sur les marches de l’Hôtel de Ville de Besançon, Claire Passard propose à Clara Perles de monter un projet musical. « J’allais être artiste associée à La Rodia pour une saison, se remémoret-elle. J’ai expliqué à Clara que je ne savais pas vraiment où on irait, mais qu’on aurait une année pour lancer des expérimentations. »

Dans leur laboratoire sonore, mêlant électro-pop organique et voix captivantes, les deux musiciennes dessinent, peu à peu, les contours de Komorebi. « En japonais, le mot désigne la lumière du soleil qui filtre à travers le feuillage des arbres, explique Clara. Le terme renvoie aux belles choses qui n’ont pas de nom, en français. Ces mots, qui n’existent
pas, ont été au centre de notre premier projet. Pour le peaufiner, nous avons pu bénéficier de la scène musicale locale. Nos techniciens son et lumière sont bisontins. Par ailleurs, nous avons, très vite, été soutenues par les scènes de la région
».

Après un tour du monde linguistique, en 10 chansons, le duo a créé un nouveau spectacle. « On l’a pensé comme un voyage à travers les émotions procurées par la beauté, l’émerveillement, la contemplation ou la lenteur, détaille Clara. D’ailleurs, nous revendiquons le fait de prendre tout notre temps pour concevoir notre musique. » Et du temps, Claire et Clara en ont eu plus que de raison… « La première du nouveau spectacle s’est tenue au Moloco, à Audincourt, en mars 2020, évoque Claire. C’était une semaine avant le confinement. Autant dire que la création est restée au chaud et qu’on espère bien pouvoir la jouer, en 2021. Seule certitude : Ici, notre premier EP de 5 titres, sortira au printemps. »

En parallèle à cette première étape discographique, Komorebi a lancé des têtes de pont, loin de ses bases bisontines. « Je vis désormais à Paris, raconte Clara. Ça nous évite de rester en vase clos. Par exemple, pour les concerts, nous avons conçu une scénographie avec le collectif parisien Dynamorphe que nous avons découvert, grâce au festival Bien Urbain. Nous avons aussi signé avec Sony pour la diffusion de notre musique. Cela devrait nous ouvrir de nouvelles portes. » Au risque de donner un coup d’accélérateur à la lenteur ?

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