Claude Hugonnot : réussite
« On n’a jamais que l’âge auquel on a commencé à jouer aux échecs, car après on cesse de vieillir. » Claude Hugonnot cite d’entrée de jeu un « Grand Maître International » (c’est une catégorie de la
discipline NDLR).
Aujourd’hui à la retraite, ce fou d’échecs est depuis 2019 le président de « Besançon-Tour, Prends Garde », club créé en 1929 (alors « Cercle d’échecs de Besançon ») et aujourd’hui classé dans le top 13 français en terme d’effectif. Passionné autant que patient, il compte parmi les 379 membres un roi, Aliaksei Charnushevich, l’un des 48 Grands Maîtres Internationaux en France. Pédagogue, le président a une stratégie pour faire sortir « le jeu des rois » de la case de sport (reconnu comme tel depuis 2000) pour intellectuels et le placer au centre de la mixité sociale : « une des grandes qualités du jeu, c’est d’être un excellent médiateur et de rassembler les gens issus de milieux sociaux différents. » En partenariat avec les maisons de quartier, le club avance ses pions jusque dans les classes de primaire. Une heure par semaine et sur toute l’année scolaire, Claude Hugonnot sort de sa retraite pour leur apprendre à jouer, mais surtout, à aimer apprendre. « Les règles ne s’acquièrent pas en une heure, dit-il. Il faut donc persister un peu. Une fois cette étape dépassée, les élèves montrent davantage de concentration et font des progrès dans d’autres matières comme les sciences et les langues. » Tout un art.