Sous les pavés, l’Histoire
Depuis le descellement du premier pavé fin septembre, les travaux de végétalisation de la place de la Révolution ont débuté par des fouilles archéologiques.
« Les 41 fosses où seront plantés autant d’arbres doivent être sondées, explique Marie-Laure Bassi, directrice du service commun d’Archéologie préventive de Besançon. Nous avons déjà exhumé des vestiges de thermes romains, des vestiges d’habitats médiévaux tels qu’un puit, des murs et des sols. » Et surtout, précisément là où se trouvera le nouvel univers végétalisé attendu pour le printemps prochain, les archéologues ont découvert une mosaïque uniforme, du IIIe siècle probablement. Après être inventoriée, elle sera protégée pour ne pas être détériorée, puis laissée là, « pour les futurs archéologues ». Car le sous-sol de la place cache encore d’autres vestiges, qui permettraient d’en apprendre plus sur l’Antiquité tardive (IVe et Ve siècle) que l’on connait très mal.
En 2005, lors de la réhabilitation de la place, seul l’emplacement de la fontaine avait fait l’objet d’investigations archéologiques. Après les fouilles, les fosses seront retournées et décompactées, permettant une circulation de l’air et de l’eau bénéfiques aux arbres et apportant les éléments nutritifs indispensables. Les historiens espèrent terminer les fouilles fin décembre, pour qu’ensuite tilleuls, érables et chênes mais aussi arbustes viennent embellir 500 m2 de la place en trois grandes zones, créant une surface perméable de 1 700 m2. La finition des revêtements de sols et les travaux de mobilier suivront en février et en mars. Une révolution pour la place qui retrouvera une ombre bienvenue. De plus, 67 % de l’eau de pluie seront dirigés vers les fosses, renforçant la régulation thermique de la place.