Un voyage poétique entre Besançon et Gallipoli
Après avoir enseigné une quarantaine d’années la littérature italienne, Angelo Santoro se consacre désormais à une autre passion, celle de l’écriture. Son dernier roman « Le magasin sur la mer » nous transporte dans un voyage dans l’espace et le temps, entre Besançon et la commune italienne de Gallipoli.
Un récit mêlant fiction et réalité
Après que son amie soit partie en Italie voir la réalisation du magasin sur la mer rêvé par son jeune frère décédé, Marc change de carrière et quitte Besançon pour devenir pompier. Il intervient rapidement dans un incident où un homme est retrouvé mort carbonisé dans sa camionnette avec le corps inanimé de son chien. Une cassette est retrouvée intacte sur les lieux.
Elle révèle une histoire de couple dramatiquement désuni où le chien était le souffre-douleur. « Le chien est ici le symbole du deuil. Je souhaite montrer, à travers le personnage du chien, comment les animaux participent eux aussi au drame humain et comment ils perçoivent les émotions », commente Angelo Santoro. Chamboulé par cette cassette, Marc va partir à la rencontre de la maîtresse du défunt et, ensemble, ils reprennent le voyage interrompu par l’accident.
Tout au long de ce roman, l’auteur crée une ambiguïté continue entre la réalité et la fiction, réunissant les deux histoires l’une dans l’autre mais avec vingt ans de distance.
Un style d’écriture original
Angelo Santoro cherche à innover en termes de style. Il va pour cela expérimenter une figure de style qui a pour vocation de créer un « arrêt sur image ». « Je me suis lancé comme défi de proposer un nouveau procédé d’écriture à mes lecteurs. J’ai repris plusieurs lignes du chapitre 23 pour les insérer dans le chapitre 24 pour décrire la même scène avec deux groupes de personnages différents. Les lecteurs auront ainsi l’impression que ces deux scènes se passent au même moment », s’amuse Angelo Santoro. De quoi transporter les lecteurs dans une vague poétique entre la France et l’Italie.