Pour une mobilité CLHYNN

Les transports, et surtout les voitures, sont responsables de la majorité des émissions de CO2 en France. La pile à hydrogène est une solution pour lutter contre cette pollution. Le problème, c’est qu’il faut des infrastructures pour produire et distribuer l’hydrogène. Et tant qu’un nombre minimum de véhicules (vélo, moto, voiture, camion, bus…) n’est pas en circulation, ces infrastructures ne se développent pas. Et vice versa..

Face à cette situation, Jean-Patrick Corso, fondateur de la start-up CLHYNN implantée à TEMIS, a trouvé une solution innovante, voire révolutionnaire : une pile à combustible qui crée elle-même de l’hydrogène, à partir d’eau !

Transformer l’eau en électricité

Ce système permet de se passer des stations de recharge en hydrogène, offrant ainsi plus de flexibilité. Il résulte des travaux de Bernard Gauthier-Manuel à l’institut FEMTO-ST. Ce transfert de technologies depuis un laboratoire de recherche vers le monde de l’entreprise, Besançon s’en est fait une spécialité, depuis quelques années, avec des entreprises comme Silmach, Vibiscus, Amarob ou Metabsorber.

Pour ce qui est de CLHYNN, leur pile propose une solution avec l’utilisation de nickel à la place du platine, métal rare et cher. La production des premières piles sera lancée, en 2025, avec une équipe de 18 personnes. L’usine de fabrication devrait voir le jour en 2026, en Bourgogne-Franche-Comté. D’ici là, la startup prévoit une levée de fonds pour soutenir son développement. Déjà reconnue – notamment par des prix internationaux remportés au Cleantech Open Global 2024, en Californie, ou celui reçu au salon ONS, en Norvège en septembre dernier -, son innovation devrait attirer l’attention des investisseurs, car son avenir s’annonce électrisant !