5 – Le traitement de l’eau

Je suis arrivée à la station d’épuration, un lieu fascinant où je me suis retrouvée face à des machines, des filtres et des procédés complexes, conçus pour purifier mes semblables. Les flux d’eau étaient minutieusement surveillés, traités par des techniciens et analysés par des scientifiques. D’abord, j’ai été débarrassée de mes impuretés, des particules solides qui m’accompagnaient. Puis, on m’a plongée dans des bains où des agents biologiques ont travaillé pour me débarrasser de tout ce qui restait de mauvais, me rendant pure et potable à nouveau.
Amélioration constante des stations d’épuration
La gestion de l’eau, des boues d’épuration et de l’énergie pour nettoyer et faire fonctionner les stations d’épuration tient compte des normes environnementales européennes qui évoluent régulièrement. Grand Besançon Métropole a donc mobilisé 20 millions d’euros pour moderniser ses stations d’épuration afin de respecter les normes.Depuis 2018, ce programme de modernisation a concerné les stations de Cussey-sur-l’Ognon, Chaudefontaine, Marchaux, Saône, Torpes, et d’autres projets comme Mamirolle, Fontain et Pugey sont en cours.
a. Gestion des boues d’épuration
Les boues issues des stations de traitement des eaux usées, riches en azote et en phosphore, sont utilisées comme fertilisants organiques, améliorant la structure des sols et leur capacité à retenir l’eau et les minéraux. Cependant, ces boues peuvent également contenir des polluants, car elles récupèrent une partie des substances présentes dans les eaux usées traitées. La réglementation actuelle encadre le contrôle des métaux lourds et des hydrocarbures, mais de nouveaux polluants sont identifiés, ce qui pourrait entraîner une évolution des textes réglementaires. Un décret en préparation vise à renforcer la qualité des boues et à harmoniser les critères pour les matières fertilisantes.
b. Stations d’assainissement à énergie positive
Les stations comme celle de Port-Douvot, malgré leur consommation énergétique élevée, produisent également de l’énergie renouvelable. Depuis 1984, Port-Douvot est équipée de digesteurs qui transforment une partie des boues en biogaz. Ce biogaz est converti en électricité grâce à un groupe de cogénération, couvrant environ 20% des besoins énergétiques du site. L’objectif initial de ces digesteurs était de réduire de 40% le volume des boues, afin de faciliter leur épandage. Depuis 2020, un projet a été lancé pour exploiter pleinement le potentiel énergétique des boues. En 2021, Port-Douvot a commencé à injecter du biométhane dans le réseau de gaz de ville. En 2023, l’installation fonctionne à pleine capacité, produisant 20% de plus que la consommation électrique du site. Ce système permet à la station de devenir énergie positive, produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme.