Sexisme, drugs and rock n’roll

En 2022, les femmes ne représentaient que 21 % des artistes à l’affiche de 112 salles françaises de musiques actuelles (pop, rock, rap…). Trois ans avant, elles étaient 17 %. À ce rythme – idéal pour un slow –, la parité pourrait être atteinte dans 20 ans. Le taux de 21 %, c’est aussi celui de musiciennes qui déclarent avoir été agressées sexuellement dans le cadre professionnel, selon l’étude Santé mentale et bien-être dans l’industrie de la musique (collectif Cura, 2022).

Ces chiffres reflètent un milieu essentiellement masculin où, en l’absence de modèles, beaucoup de femmes ne se sentent pas légitimes pour lancer un projet. Dans une logique « Do it yourself »d’autonomisation, Le Bastion a donc initié, avec La Rodia et Mazette, l’opération Musiciennes à Besançon autour de la création féminine et des minorités de genre.

220 candidatures

« Ce dispositif sera reconduit tant qu’il le faudra, évoque Lucie Moreau, chargée de communication à La Rodia. Pour la 4^e édition, notre appel à candidatures national s’est ouvert à l’axe jurassien, côté suisse, et a recueilli 220 réponses. Parmi eux, 3 projets (non choisis à l’heure d’impression, ndlr) bénéficieront d’un accompagnement, du 20 au 26 avril. En parallèle, plusieurs rendez-vous sont donnés au public. Le 23/4, ça démarre avec deux concerts au PDZ et aux Bains-Douches. Le 24/4, une soirée est organisée au Bastion autour du jazz. Le 25/4, L’Éphéméride accueille un atelier Djing et un dj-set. Le 26/4, Juniore et Ojos seront à La Rodia. » Autant d’occasions de se rappeler, en chœur avec Beyoncé, que les filles gèrent le monde.