Retour aux sources !

Sylvain Guillemin est fontainier pour le Département Eau et Assainissement de Grand Besançon Métropole. Un retour aux sources pour cet électricien revenu dans sa ville d’origine, Besançon, et à ses premières amours, l’eau.

S’il a 35 ans durant exercé dans le privé en tant qu’électricien-électronicien du côté de Sarlat, Sylvain Guillemin a intégré il y 9 mois l’équipe de 6 fontainiers de GBM. Les hasards de la vie et des opportunités d’emploi auront longtemps éloigné Sylvain du domaine où il s’est initialement formé au sortir du lycée. Pour ce quinquagénaire père de deux enfants, « revenir à Besançon était important, pour nous rapprocher de nos familles. » Quand il postule au poste de fontainier, il est confiant. « J’ai un BEP de fontainier et un CAP de plombier obtenus quand j’étais tout jeune. Mais ces compétences-là, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! Les automatismes et le goût pour mon domaine de prédilection sont toujours là. », sourit-il.

Amener l’eau potable

Qu’on ne s’y trompe pas, « fontainier » ne signifie pas s’occuper des fontaines. A l’origine, il était question du travail de la fonte, matériau dans lequel étaient forgées les canalisations d’eau. Tout comme « plombier » désignait celui qui travaille sur un réseau en plomb. La mission de Sylvain consiste à raccorder les usagers au réseau d’eau potable et à réparer les fuites qui surviennent dans l’espace public. Si l’entretien des systèmes de distribution de l’eau des fontaines fait partie du travail, il s’agit surtout de la surveillance, de la réparation ou de la création de toutes canalisations, d’assurer l’alimentation en eau. « Nous posons les compteurs, réalisons les « plombages », autrement dit la pose des capsules en plastique indémontables qui sécurisent les conduites contre toute tentative de fraude. » La tâche des fontainiers est complétée par celle des chercheurs de fuites souterraines, et des terrassiers qui ouvrent et referment les chantiers. Ils assurent la mise en sécurité des chantiers pour protéger le public et les personnels. Une équipe amenée à collaborer avec les entreprises privées locales du bâtiment.

Conscience de l’eau

Entre Besançon et les autres communes du territoire, le réseau d’eau potable représente plus de 1 500 km de canalisations (45 km par exemple pour Saint-Vit). Le champ d’action est donc assez colossal. Pas de saisonnalité pour ce métier (les installations étant assez profondes pour être à l’abri du gel), ni de routine. Les chantiers sont certes programmés, effectués en journée continue, mais ils peuvent à tout instant être interrompus pour une urgence de fuite. « L’eau, surtout quand elle est apte à la consommation, ça ne se gaspille pas ! » Aussi chaque membre de l’équipe doit-il observer des semaines d’astreinte, 24h/24 dans l’année pour intervenir en cas d’urgence et préserver ainsi cette précieuse ressource. Une conscience partagée avec ses collègues dans un solide esprit d’équipe.