Ma puce, ma chérie, mon trésor. Pour Sophie Eme, c’est ma louloute. Ça sera d’ailleurs toujours comme ça qu’elle parlera de sa fille aux autres, quand elle leur racontera son histoire.

Une histoire triste de maman impuissante, démunie et seule face aux addictions de son enfant aux drogues dures. À certains passages, il est question de visites aux urgences, de séjour en hôpital psychiatrique, d’incessantes recherches en pleine nuit pour la retrouver dans un état second : « j’étais épuisée par mon combat contre un cancer du sein mais ma priorité, c’était ma fille. »

Le décès tragique de Laurine, 22 ans, survenu en juillet dernier dans des circonstances qu’une enquête de police tente toujours d’éclaircir ne mettra pas le point final à cette histoire. « Ça non ! C’est même le début d’un nouveau chapitre, car je souhaite engager un biographe pour raconter mes multiples combats. Comme cela coûte cher, j’ai lancé une cagnotte sur leetchi.com (rechercher Sophie Eme, Ma fille, mon étoile). Ensuite, je veux monter une association et faire de la prévention dans les collèges et les lycées. »

Sur une terre ravagée par la douleur et le sentiment infondé mais inévitable de culpabilité, Sophie Eme décide d’y planter une graine d’espoir, « pour les autres, comme pour moi-même. Avec ma louloute dans mon cœur, je sais que j’y arriverai ».

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