Au top de l’heroic fantasy
Pierre-Denis Goux, Dessinateur de BD heroic fantasy
À 35 ans, Pierre-Denis Goux a déjà plus d’une BD dans son sac : une douzaine à son actif. Cet illustrateur prolixe a opté pour l’heroic fantasy, avec ses ambiances entre mythologies nordiques et légendes arthuriennes. Du bout de son pinceau ont déjà jailli plusieurs sagas, de Merlin à Nains en passant par Mjölnnir.
Comment devient-on illustrateur de bandes dessinées ?
A l’adolescence, avec la révélation au cinéma en découvrant l’univers du Seigneur des années de Tolkien et les films de Peter Jackson. Je dessinais depuis toujours mais là, j’ai su que je voulais être dans ce style si particulier de la fantasy. J’ai opté pour l’école Pivaut à Nantes, spécialisée dans la bande dessinée. Et depuis douze ans maintenant, revenu à Besançon, je travaille à apporter ma pierre à cet édifice dans des séries collectives qui sont vendues en plusieurs centaines de milliers d’exemplaires : Nains, Elfes, Merlin et le prophète… C’est super gratifiant !
Vous travaillez sur ordinateur et sans syndrome de la page blanche ?
Je préfère avec papier, crayon et encre de chine, même si j’ai testé le numérique et qu’il y a de supers outils. Non, je fais des planches à l’ancienne. Il me faut environ 8 mois pour réaliser un album. Et aucune page blanche, c’est un mythe. L’univers de la BD est très codifié, comme au cinéma, avec un scénario et une mise en scène très détaillée. Une fois que j’ai quelques axes de description tels que homme/femme/âge/caractère/ méchant ou gentil, c’est parti. Un peu comme les premières bases de développement du jeu de l’acteur.
Conseilleriez-vous ce métier à des jeunes ?
Je répondrais d’abord en vous disant que mon enfance en Haute-Saône comme fils d’agriculteur m’a aguerri. Il faut être bosseur à la ferme, comme dans ce métier. Si les jeunes pensent qu’être artiste c’est juste suffisant en soi et qu’il suffit de bien dessiner, c’est faux. Le monde de l’édition, c’est un partenariat entre un industriel et des créateurs : il faut savoir s’adapter à ça.
Est-ce que la Franche-Comté vous inspire ?
Ah oui, nos paysages ont une incidence sans conteste ! Vauban aussi est une source d’inspiration importante. Son univers de remparts, de forteresses et de pont-levis est tout à fait celui de la fantasy. De même que la Citadelle de Besançon évidemment. Cela se ressent dans nombre de mes décors. A vous de trouver !
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