2 questions à Daniel Huot, Vice-Président du Grand Besançon, en charge de la gestion des déchets

La redevance incitative a permis d’éviter le renouvellement d’un incinérateur. A-t-elle d’autres avantages ?

Les données recueillies via les puces sur les bacs permettent aussi d’adapter les tournées de collectes. Sur de nombreuses communes, il ressort que le bac gris est présenté une fois toutes les trois semaines en moyenne. Depuis 2019, 47 communes sont donc collectées tous les 15 jours pour les résiduels. Un bon niveau de service y reste donc assuré, tout en en maîtrisant les coûts. En 2024, ce ramassage bimensuel sera étendu à 20 communes supplémentaires. A noter que l’abonnement ouvre droit à une levée mensuelle non facturée.

Cela étant, le montant moyen de la redevance a augmenté depuis 2020. Pourquoi cela ?

Il nous fallait faire face à l’inflation du coût d’incinération et augmenter nos capacités d’investissement, jugées trop faibles par la Cour des comptes. Avec cette hausse, qui fait suite à des années de baisse, nous sommes passés de 74,7 €HT par habitant, en 2012, à 80,6 €HT, en 2021. Si nous avions suivi l’inflation moyenne calculée par la Cour des comptes pour la gestion des déchets – +4,3 %/an depuis 20 ans –, nous aurions largement dépassé la barre des 100 €HT. Rappelons qu’outre la gestion des résiduels, qui représente 55 % de son coût, la redevance permet aussi de financer les déchetteries, la gestion des déchets recyclables, du verre et divers.

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