Élise Marie, art engagé

Élise Marie est tout bonnement tombée dans la marmite du spectacle vivant quand elle était petite. « Mon père a été directeur de MJC et avec ma mère enseignante, ils ont donné des cours de théâtre en amateurs. J’ai donc passé mon enfance à l’Espace Planoise, dans les festivals ou encore au CDN. »

Empli d’art, de livres et de musique, le bagage était solide pour sa maîtrise de philosophie. Mais arrivée au pied de la montagne de l’agrégation, Élise Marie a fait un pas de côté. Elle sera actrice. Elle entre alors dans un conservatoire de théâtre parisien puis à l’École Supérieure d’Art Dramatique. 20 ans plus tard, le spectacle de David Lescot, J’ai trop d’amis dans lequel elle joue, a reçu en mai dernier le Molière du meilleur spectacle jeune public. Rien que ça. Mais Élise Marie reste simple et chaleureuse. Cependant, sa douceur cache un esprit fort et engagé, hérité de son père, ancien maire de Pouilley-les-Vignes et militant de longue date pour l’écologie. « À mon tour, j’aimerais concilier mon métier avec l’engagement politique. » L’actrice jouera donc dans Dispak – Dispa’ch au Festival d’Avignon cet été, monté avec l’œuvre de Francis Cape sur les violations des droits des exilés et prêté par le FRAC. La metteuse en scène, Patricia Allio, est aussi philosophe de formation. Comme quoi les grands esprits se rencontrent toujours.

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