Jean-Luc GANTNER : l’art et la matière

Comme une tâche d’encre causée par maladresse révèle la silhouette d’un papillon. Jean-Luc Gantner explore les possibles de ce qui est chiffonné, raté ou déchiré pour en façonner une nouvelle image. Pour chacune de ses créations, l’artiste semble avoir eu un rendez-vous impromptu avec les coïncidences.

« J’abîme, je détruis et de cette destruction naît autre chose. Je ne sais jamais ce que cela donnera, je laisse les choses se faire. Puis une forme aléatoire va me rappeler ce que je connais et de là, je vais en faire par exemple une montagne ou une banquise. C’est donc de la reconnaissance, un jeu de mémoire où je n’invente rien. Il n’y a pas besoin de technique mais juste de s’intéresser de près aux choses ».

Cette curiosité l’amène à parcourir le monde en tant que reporter, cinéaste, photographe ou encore journaliste pour France 3 à Besançon, la liste de ses compétences est aussi longue qu’atypique. Son travail a fini par s’imposer ailleurs que dans son atelier, notamment à la Galerie Bertrand-Hassoun où sa prochaine exposition sera inaugurée le 16 novembre.

A la vue des visiteurs, des arbres aux allures de chênes centenaires, émergés de coulées de peinture sur du papier déchiré puis recollé. Que ce soit au travers de la poésie, de la peinture ou de la photographie, Jean-Luc Gantner veut « amener à découvrir des mondes que l’on ne soupçonne même pas« .

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