Un réseau de chaleur, comment ça fonctionne ?
1. La production d’énergie
Imaginez un chauffage collectif à l’échelle d’un quartier ou d’une ville… C’est cela un réseau de chaleur urbain. Dans le rôle de la chaudière, il y a de grosses unités de production de chaleur centralisée. À Besançon, ce sont les chaufferies de la zone d’activités des Tilleroyes, près du CHU. On y brûle bois, déchets et gaz naturel pour créer de la chaleur?
2. La diffusion de la chaleur via le réseau primaire
Une fois cette chaleur produite sous forme d’eau chaude, (110° ou 170°C selon les branches), elle est distribuée grâce à des canalisations déployées sous le sol jusqu’en pied d’immeuble. C’est ce qu’on appelle le réseau primaire. En tout, 220 bâtiments sont desservis actuellement à Besançon.
3. Le retour de l’eau froide
Les canalisations arrivent dans les bâtiments dans une sous station d’échange. C’est un local technique équipé d’un échangeur thermique qui va transmettre la chaleur du réseau primaire au réseau secondaire. L’eau du réseau primaire ayant été refroidie repart ensuite jusqu’à la chaufferie par un second tuyau pour y être à nouveau chauffée. La boucle est alors bouclée !
4. Le réseau secondaire
En sortie d’échangeur thermique, la chaleur emprunte un autre circuit indépendant comme après n’importe quelle chaudière collective ou individuelle : le réseau secondaire. Ce second circuit n’est pas géré par le service public de chauffage urbain. Il appartient à l’immeuble et relève de la responsabilité des propriétaires ou de leur syndic de gestion. Ce système « secondaire » assure le chauffage via une distribution interne dans des radiateurs ou des planchers chauffants pour les immeubles les plus récents, mais aussi la distribution d’eau chaude sanitaire. Les propriétaires doivent en assurer ou faire assurer la maintenance par une société de chauffage comme pour tout immeuble raccordé, ou pas, à un réseau de chaleur.