Incinérer les déchets ménagers résiduels : un double avantage

Dans le Grand Besançon, on n’a pas de pétrole, mais on a de bonnes idées pour gérer nos déchets. Et plutôt que de les enfouir dans le sol, certains – comme les ordures ménagères résiduelles – sont incinérés. À la clé, deux avantages : la production d’une chaleur pouvant être distribuée à prix maîtrisé et, en retour, des coûts de traitement de déchets optimisés, grâce à la vente de chaleur.

« L’unité d’incinération de Besançon est équipée d’un four ayant une capacité de 4 t/h, ce qui permet le traitement de l’ensemble des ordures ménagères issues du périmètre du Sybert, explique Anthony Nappez, vice-président du Sybert en charge de l’incinération des déchets. L’an passé, nous avons baissé la quantité de déchets valorisées à 40 000 tonnes ce qui a contribué au mix énergétique renouvelable, au même titre que les chaufferies biomasse. On parle alors d’énergie de récupération. »

Une dépollution poussée

La chaleur émise par le four d’incinération produit de la vapeur qui alimente une turbine générant elle-même de l’électricité, en grande partie autoconsommée sur place. Après son passage dans la turbine, la vapeur est utilisée pour chauffer l’eau du réseau de chaleur de Planoise et des Hauts du Chazal. A minima minima,35 % des besoins énergétiques de ces deux quartiers sont actuellement couverts par l’unité d’incinération. « Soulignons qu’en termes de traitement des fumées, nos exigences sont plus poussées que les normes en vigueur, évoque Anthony Nappez. Ainsi plus de 99,9 % des polluants sont filtrés et retenus à la source. »

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