Ilona Hadhoum : triomphale
Ilona Hadhoum, née à Besançon il y a 20 ans, se souvient comment tout a commencé : « J’étais petite. On regardait avec ma maman un triathlon qui passait à la télé. Elle m’a dit qu’elle rêvait d’en voir un pour de vrai, ce qu’on a fait. » C’est là que tout a basculé.
Ilona va passer désormais son temps libre à s’entraîner pour parcourir 750 m à la natation, enchaîner 20 km en vélo et terminer sur 5 km de course à pied. Résultats : l’année dernière, elle a remporté les titres de championne du monde et d’Europe de triathlon. Mais une médaille d’or a deux côtés. Face, la récompense de trente d’heures d’entraînement par semaine. Pile, des sacrifices. « Je m’autorise peu de vacances, je ne passe pas assez de temps avec ma famille et je sors très peu. »
Histoire de ne pas tout miser sur une carrière sportive, Ilona Hadhoum prépare un BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) pour devenir maître-nageuse. Mais ça, c’est juste au cas où. Pour le moment, la jeune athlète, aussi douce que déterminée, s’autorise à imaginer tous les possibles.
« Je viens de passer en catégorie U23, la catégorie au-dessus. C’est une grande marche qui m’effraie un peu, car le niveau n’est plus le même. Je me prépare maintenant pour les qualifications du championnat d’Europe qui aura lieu cet été en Turquie et celui du monde prévu en Espagne à l’automne ».