Jean-Hugues Roux : une vie d’engagements

CCAS

Au départ, rien ne destinait Jean-Hugues à faire carrière dans le médico-social. Issu d’un milieu modeste, il arrête ses études de comptabilité à 19 ans. Le décès précoce de son père décidera du reste de sa vie. « Ça a été un déclencheur. Il y a 50, 60 ans, les relations étaient différentes, il y avait moins de pitié, d’humanité. C’est à ce moment que je passe et réussis le concours d’infirmier de secteur psychiatrique, confie-t-il. En exerçant ce métier, je voulais sensibiliser, faire en sorte que les personnes avec un handicap, même psychique, puissent vivre correctement, normalement. C’est mon principe de base, qui a trouvé un écho dans la feuille de route de ce mandat, dont le but consistait à changer le regard sur les personnes handicapées, qu’elles puissent bien vivre avec leur handicap dans la ville. Sensibiliser, toujours, dès le plus jeune âge, pour que plus tard le handicap ne soit plus regardé d’une manière différente. Mon passé familial a conditionné toute ma vie et aujourd’hui encore je continue de faire ce que j’ai toujours tenu à faire : le bonheur des autres. »

L’infirmier, diplômé d’État, poursuit ses engagements. Dans le milieu associatif. Il s’engage comme administrateur du Conseil départemental des associations familiales laïques. « à partir de là, ça va très vite, car vous êtes très vite sollicité. » Administrateur à l’UDAF, il obtient des mandats à la Caisse d’allocations familiales, à la CPAM, devient président d’une association d’aide à domicile, puis administrateur national de la Fédération d’aide à domicile, où il s’occupe de la santé et autonomie. Il travaille une dizaine d’années dans un hôpital de jour en Suisse auprès de patients atteints de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées. En 1989, il revient à Besançon. Homme de gauche convaincu, il rejoint la municipalité comme conseiller municipal, avec des délégations qui résonnent avec son parcours professionnel et personnel : l’isolement, l’autonomie, le handicap, l’accessibilité. « Je faisais déjà partie pendant le mandat précédent du conseil d’administration du CCAS. J’y suis encore, en tant qu’élu maintenant. Je travaille en étroite collaboration avec sa vice-présidente, Sylvie Wanlin. Quand je vois toutes ces réalisations, qu’il s’agisse de sensibilisation dans les écoles, collèges et lycées, dans certaines structures professionnelles, qu’il s’agisse du Raid handifort, de la Semaine du handicap, de la traduction en langue des signes, de la transcription en Falc, des visites à domicile et de toutes ces actions que nous menons, je me dis qu’être élu, ça sert, c’est utile, efficace. Car surtout, j’essaie de donner du sens… »

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