La Montbéliarde : Vachement en vogue !
À l’occasion de Vache de Salon, qui aura lieu du 14 au 17 novembre à Micropolis (Besançon), la rédaction s’est intéressée à la Montbéliarde, qui fêtera d’ailleurs ses 130 ans lors des festivités. Plus d’un siècle et pourtant pas une ride, la race a été reconnue en 1889 lors de l’exposition universelle de Paris.
Le saviez-vous ?
La Montbéliarde est la race qui vieillit le mieux. Mais qu’entend-on par là ? Comme on le sait déjà, c’est une race de vache laitière, mais pas seulement ! 10% de sa production est dédiée à la viande, mais ce n’est pas tout, puisque cette ambivalence lui vaut même d’être destinée à la viande après avoir été réformée (c’est à dire une fois que l’éleveur établit qu’elle a suffisamment travaillé en tant que laitière).
Quelques chiffres à propos du Comté
La rédaction est allée à la rencontre d’un éleveur du plateau de Maîche, qui sera présent avec une partie de ses bêtes lors de Vache de Salon pour qu’il nous parle de son exploitation. Jean-Baptiste Monnet est éleveur de Montbéliardes depuis plusieurs années, il possède 130 bêtes. Environ 60 sont traites chaque jour à raison d’une vingtaine de litres par animal, ce qui représente 410 000 litres de lait par an. Il faut 400 litres de lait pour faire une meule de comté de 40 kg, avec son exploitation, il produit donc un peu plus de deux meules de comté par jour. Il travaille avec une coopérative, qui rassemble 35 producteurs.
Idée reçue : l’agriculture est un secteur nécessairement pauvre
La filière comté est enviée de beaucoup d’agriculteurs car le lait fromageable rapporte désormais plus que le lait industriel. « La race, devenue très populaire pour ses rendements et sa robustesse, s’est d’ailleurs exportée partout en France et même dans le monde ( Russie, Brésil, Maghreb, pays de l’Est…) » s’enthousiasme notre agriculteur.
Pour autant ces éleveurs ne peuvent pas revendiquer produire du comté. Jean-Baptiste poursuit « il existe un cahier des charges très précis, qui évolue depuis 60 ans. C’est grâce à ce cahier des charges et à la délimitation d’une zone très précise que le comté est aussi unique et authentique. On a des contrôles réguliers qui assurent le bon respect de ces règles ».
L’éleveur maîchois nous confie également que c’est une filière qui peut se gérer de A à Z puisqu’ils produisent et vendent eux-mêmes leurs produits. La coopérative dont Jean-Baptiste fait partie produit du lait et fabrique du comté, du morbier et du fromage à raclette au lait cru. Ils font partie de ces zones bien délimitées « on produit le lait et on embauche ensuite des personnes pour le transformer, puis le vendre » dit-il, fier de créer des emplois grâce à sa production. C’est également ce qui fait que cette filière est très prospère et se démarque dans un environnement où l’agriculture est boudée par manque de rendements.
Pas de période de vache maigre pour nos éleveurs locaux !
La prospérité de la filière oui, mais à quel prix ? À l’heure où le monde crée des envies et des besoins qui nécessitent la mise en place d’élevages intensifs, il n’en sera rien pour les filières comté, morbier, Mont d’Or et bleu de Gex, puisque d’une part la délimitation par zone contraint le nombre d’éleveurs mais d’autre part le cahier des charges impose un nombre limite de bêtes par troupeau. Tout cela garantit évidemment un produit fini de qualité puisqu’il est plus facile de surveiller l’alimentation, l’environnement et le bien être de ces animaux.
On se donne rendez-vous pour l’anniversaire de la star locale ?
Que vous soyez passionnés, simple amoureux de la nature, curieux ou que vous ne manquiez tout bonnement jamais une occasion de vous amuser et faire la fête ; le double anniversaire vache montbéliarde / cheval comtois vous ravira à coup sûr ! On vous attend nombreux pour célébrer cet événement. 4 jours de festivités, de quoi profiter tout un week-end et même plus de ces invités de marque.