Ils luttent aussi contre la Covid

Depuis le printemps dernier, les services municipaux sont restés mobilisés pour assurer la continuité de leurs missions auprès des habitants. Entre mars et mai, ils avaient été plus de 400 à rester sur le terrain avec leurs collègues du Grand Besançon et du CCAS. Difficile de dresser ici un bilan exhaustif  de leurs actions, mais à travers leur engagement, les Bisontins ont été confinés sans être isolés. Retour sur le premier confinement, celui où grâce aux agents de la Ville montés en 2e ligne, derrière les soignants, le service public n’aura jamais aussi bien porté son nom.

Sur un terrain de rugby, les joueurs de 2e ligne sont des costauds qui abattent un travail de l’ombre, aussi invisible qu’essentiel, pour que leurs équipiers puissent faire vivre le ballon… Pendant le premier confinement, au printemps dernier, il en est allé de même avec les agents de la Ville. Derrière les personnels soignants sur le front sanitaire, ils se sont mobilisés pour accompagner les Bisontins au quotidien. Un engagement jamais démenti, alors que les médias égrenaient, chaque jour, le triste bilan d’un virus mal connu. « Les services publics, quand ils sont essentiels et bien faits se rendraient presque invisibles, souligne la Maire, Anne Vignot. Il y a pourtant près de 4 000 agents  de la Ville, de Grand Besançon Métropole et du CCAS qui travaillent partout sur le territoire. Allons à  la rencontre de quelques-unes et quelques-uns d’entre eux. Merci à elles, merci à eux, et merci à toutes et tous ! »


La notion de 2e ligne, Sophie Beord, agent d’entretien, l’illustre parfaitement, puisqu’elle a permis l’accueil d’enfants de soignants dans les meilleures conditions, à l’école Charles Fourier. « Située à Planoise, notre école avait une situation idéale, par rapport au CHU Minjoz, précise-t-elle. Chaque matin, on désinfectait les locaux, avant l’arrivée d’une quinzaine d’élèves, à 7 h 30. Les « endroits contacts » étaient ensuite nettoyés, plusieurs fois par jour, car c’est peu dire qu’un enfant touche beaucoup de choses (sourire). Notre charge de travail a donc doublé. Ça a été dur pour toute l’équipe, mais on y est arrivés. On se disait simplement qu’il fallait être là pour les enfants. Bien sûr,  on avait une appréhension, par rapport au virus, mais on en faisait abstraction dans l’action, d’autant qu’on avait reçu de quoi travailler en sécurité. »

Toujours présents

Pour permettre aux agents de se protéger pour assurer leurs missions auprès des Bisontins, l’intendance a suivi. Parmi les appuis aux services opérationnels, le Pôle automobile et logistique a joué un rôle central. « Avec une quinzaine de personnes, on emballait et livrait du matériel de protection – gants, masques, gels… – dans les services n’étant pas en télétravail, détaille Marion Chateau, livreuse-manutentionnaire. On livrait aussi les repas préparés par la cuisine centrale pour les écoles restées ouvertes. Et même si on était bien protégés, il y avait une certaine crainte en pensant à nos proches. Cela dit, on n’avait pas le choix : il fallait permettre aux collègues de continuer à travailler. » S’il a eu de tels états d’âme au sujet de sa santé, Walter D’Emilio n’en parle pas. « Pour nous, le confinement n’a pas changé la donne, évoque le ripeur. La collecte des ordures ménagères est essentielle. Avec les collègues, il n’y a pas eu de craintes particulières : on a rapidement été équipés avec les protections adéquates. Dès les premiers jours de confinement, on était sur le terrain et on répondra toujours présent. »

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