Portait : Vincent Armbruster
L’essor des biotechnologies dans le Grand Besançon Métropole ne s’explique pas seulement par le savoir-faire des entreprises locales. Celles-ci ont également su nouer des liens étroits avec la recherche médicale. Des liens parfaitement symbolisés par l’ISIFC qui forme, chaque année, près de 50 ingénieurs biomédicaux.
L’ISIFC, l’école des champions
Jeter des ponts entre les mondes de la santé et des technologies, c’est l’essence même de l’ISIFC (Institut supérieur d’ingénieurs de Franche-Comté), depuis sa création en 2001. « Implantée au cœur de TEMIS, l’école forme des ingénieurs capables d’assurer l’interface entre l’hôpital et les entreprises spécialisées dans la conception de dispositifs médicaux, explique Vincent Armbruster, directeur de l’ISIFC. Dans cette optique, nos élèves acquièrent une triple culture : biologie et santé ; sciences de l’ingénieur ; expertise réglementaire. Grâce à un stage obligatoire en hôpital, ils comprennent mieux le « geste chirurgical ». Ils sauront ainsi développer des solutions adaptées aux réalités du terrain. » Cette approche séduit les entreprises : plus de 90 % des diplômés de l’ISIFC ont trouvé un emploi, deux mois après leur sortie d’école. « Afind’adapter nos formations aux attentes des professionnels du biomédical, nous échangeons en permanence avec eux autour des évolutions de leurs métiers, évoque Vincent Armbruster. A ce titre, la présence d’entreprises de pointe et du CHRU constitue un atout pour nos élèves. »
Près de 70 % d’ingénieures
L’ISIFC recrute ainsi ses futurs diplômés dans la France entière. Fait remarquable pour une école d’ingénieurs, les filles y constituent près de 70 % des effectifs. Ces derniers – 150 élèves sur les 3 ans de cursus – seront bientôt augmentés, grâce à un nouveau bâtiment. Fruit d’un partenariat entre l’Université, le Grand Besançon Métropole et la Région, celui-ci devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2022.
« Cette montée en charge nous permettra de répondre à la forte croissance du marché biomédical, relève Vincent Armbruster. Par exemple, cette année, pour 40 élèves cherchant un stage, nous avons reçu 180 offres !
En termes de débouchés locaux, 20 % de nos diplômés restent à Besançon. Le tissu de start-ups y est particulièrement attractif pour ceux qui souhaitent travailler sur des solutions innovantes. Et le cadre de vie local n’est pas étranger à la décision de s’implanter durablement à Besançon. »