Budget 2022 : accélérer la mise en œuvre du projet de territoire

Le budget 2022 de Grand Besançon Métropole a été voté. Il confirme la dynamique lancée, avec plus de 320 M€ mobilisés au service des habitants mais aussi des entreprises et de l’emploi, tout en répondant aux grands enjeux climatiques. Tour d’horizon des principaux projets.

Mobilisés pour les transitions

La préparation des transitions sanitaires, climatiques, sociales, sociétales ou économiques constitue un axe de mobilisation renforcé en 2022. En matière de mobilités tout d’abord, avec le budget des pistes cyclables qui restera à 2 M€ après avoir été multiplié par 2,5 l’an dernier. Plusieurs projets seront aménagés (Franois/Chemaudin-et-Vaux, Thise/Besançon, Grandfontaine/Belle-Étoile…). En complément, des subventions seront accordées aux particuliers pour l’achat de vélos électriques et la flotte de VAE Ginko en location sera élargie. Pour les transports en commun, GBM fera l’acquisition de 5 à 8 nouvelles rames de tram et d’un nouveau bus électrique. Quant au covoiturage, il sera encore encouragé avec de nouvelles zones aménagées à Miserey-Salines, Marchaux-Chaudefontaine et Chemaudin-et-Vaux. Les travaux du noeud de mobilité de Saint-Vit se poursuivent quant à eux.

Le travail sur l’accessibilité des arrêts de bus pour les PMR restera prioritaire et des arrêts de tram seront par ailleurs végétalisés. Dans le même temps, une étude de prévention du bruit sera lancée, et le budget consacré au renouvellement de l’éclairage public pour qu’il soit moins énergivore sera porté à 1,7 M€ (+ 400 000 €).

En matière d’habitat, 6,6 M€ sont prévus et un nouveau Plan Local de l’Habitat sera d’ailleurs voté cette année. Sur son propre bâti, GBM va investir 12 M€ sur plusieurs années pour rénover La City. Un soutien important sera encore apporté pour le développement des énergies renouvelables, et une étude pour étendre le réseau de chaleur sera menée.

L’eau, notre bien commun, sera au centre des attentions avec 500 000 € supplémentaires par an qui seront désormais consacrés à la gestion des eaux pluviales avec un nouveau schéma directeur qui sera adopté en 2022. Projet phare de cette politique, les travaux d’aménagement du bassin d’orage de la Malcombe se poursuivront (9 M€).

Tout mettre en oeuvre pour réduire les déchets et trier mieux. Tel est l’objectif du Grand Besançon qui va renforcer le déploiement des points d’apport volontaire, l’expérimentation de bennes électriques, la création de nouvelles stations enterrées, le travail avec les commerces sur les collectes de cartons, la gestion des biodéchets avec le développement du compostage…

Enfin, outre la poursuite du Plan Alimentaire Territorial, un fonds de compensation agricole sera mis en place pour financer des projets agricoles comme à Osselle Routelle.


Renforcer la cohésion et la solidarité

En matière de cohésion, Grand Besançon Métropole a été dès le début de la crise sanitaire aux côtés de ses habitants, pour protéger la population, lutter contre l’isolement, soutenir l’emploi et le développement et garantir les conditions du rebond. Son action en la matière se poursuit avec notamment le lancement opérationnel d’un projet phare pour notre territoire : le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain de Planoise. Cette opération améliorera le cadre de vie, l’habitat, et favorisera le développement de ce quartier qui concentre 1 habitant sur 10 du Grand Besançon. L’investissement global – tous partenaires confondus – atteint plus de 180 M€ sur dix ans, avec une participation de GBM de 20 M€ dont 3 M€ inscrits au budget 2022. Parallèlement, un travail sera fait pour l’obtention du label
« ÉcoQuartier » et une action est en cours avec les bailleurs sociaux pour proposer 8 bâtiments (1 600 logements) à intégrer dans un plan solaire.

Des études sont également prévues pour la reconfiguration du quartier Palente-Orchamps. Cette solidarité territoriale se lit aussi vis-à-vis des communes avec différents dispositifs comme la Dotation de Solidarité Communautaire de 4 M€ qui leur est reversée ou encore le doublement des crédits alloués aux opérations de création/qualification des voiries périurbaines (2,6 M€). La compétence extension des cimetières bénéficiera, elle, pour la première fois, d’un budget de 3 M€ sur la durée du plan pluriannuel d’investissement.

Enfin, conformément au schéma départemental de l’accueil des gens du voyage, 2,3 M€ seront mobilisés pour l’aménagement d’une zone d’accueil de grands passages à Chemaudin-et-Vaux en complément des autres aires de passage existant dans le Grand Besançon.


L’attractivité

En matière d’attractivité, l’enseignement supérieur, l’économie, le tourisme, le sport et la culture jouent un rôle essentiel. En 2022, cela se traduira aussi par la poursuite des travaux de transformation du Campus de la Bouloie. Ce projet d’envergure de 80 M€ représente une mobilisation sans précédent de tous les acteurs de ce territoire aux côtés de l’Université et du CROUS (État, Région, Département, GBM, Ville de Besançon). Pas moins de 13 M€ sont inscrits au budget pour cet ambitieux programme d’investissement. En lien avec l’enseignement, c’est aussi le lancement des travaux pour la future Grande Bibliothèque. 70 M€ seront mobilisés par les partenaires publics (État, Région, Département, Université, Europe, GBM) pour financer ce projet.

86 M€ seront alloués à l’équipement du territoire pour l’emploi et le développement économique. 2022 permettra aussi la finalisation d’un schéma directeur des nouvelles Zones d’activité économique (ZAE).

En ce qui concerne le tourisme et le sport, la deuxième phase de restructuration de la base de loisirs d’Osselle s’engagera et la base outdoor des Prés-de-Vaux devrait voir le jour. Le soutien aux grands sites culturels s’intensifiera (Citadelle, musée des Maisons comtoises…), et une valorisation des labels UNESCO sera menée avec l’organisation des 24 h du temps notamment. Enfin, les sentiers VTT et pédestres seront valorisés et le festival Grandes Heures Nature revient sur un week-end.


QUESTION À GABRIEL BAULIEU, VICE-PRÉSIDENT DE GRAND BESANÇON MÉTROPOLE EN CHARGE DES FINANCES ET DES RESSOURCES HUMAINES

Comment résumer le budget 2022 de GBM ?

Le budget 2022 sera de 320 M€ dont 110 M€ d’investissement, ce qui porte le niveau des crédits
d’investissement 2022 du Groupe Communal (GBM et toutes ses communes membres) aux environs de 200 M€, soit plus 1000 € par habitant ! C’est un excellent niveau d’équipement pour notre territoire. Ce budget annuel s’inscrit dans un PPI (2022/2026) en cours d’actualisation qui va être porté aux environs de 500 millions d’euros tous budgets confondus. Ce sera considérable ; et ça s’ajoutera aux 820 millions d’euros d’investissement réalisés depuis 2001 (avec moins de compétences).

Parmi les grands projets, on peut citer la transformation du Campus de la Bouloie, la Grande Bibliothèque, le programme de renouvellement urbain de Planoise, mais aussi l’investissement en faveur du tourisme avec le plan d’eau d’Osselle ou encore le Musée des Maisons Comtoises, sans oublier les mobilités douces, les zones d’activités économiques, l’habitat, …

Avec quels leviers financiers pour agir ?

Ça ne surprendra personne, mais les risques et les incertitudes se multiplient :

  • Les impacts durables de la crise sanitaire avec en particulier des pertes fiscales ;
  • Une crise internationale grave qui concourt à la hausse du prix des matières premières, voire à des pénuries ;
  • Des finances publiques de l’État dégradées et la vraisemblable mise à contribution des collectivités ;
  • Une réforme fiscale qui prive GBM d’une grande partie de son levier fiscal.

Pour pouvoir faire face, les crédits de dépenses imprévues ont été portés à 1 M€ au budget principal, et à 2 M€ au budget annexe transports (risques liés aux prix des carburants).

Malgré ce contexte, nous gardons notre cap pour :

  • Assurer le financement de tous les services, et augmenter notre épargne après les baisses consenties pour faire face à la crise en 2020 et 2021. L’épargne, c’est l’autofinancement de nos investissements !
  • Accélérer l’engagement et la réalisation des programmes.
  • Financer le budget avec un faible recours à l’emprunt, mais surtout par une affectation des résultats à l’investissement (sans démunir la section de fonctionnement), et par un accroissement très modéré de la pression fiscale qui consiste en 2022 à seulement activer la majoration spéciale de la CFE (+0,9 %) pour en porter le taux au niveau du taux moyen national.
Partager cet article :