Un campus-parc résolument nature
A sa création dans les années 1960, le site universitaire de la Bouloie était un grand campus-parc. Puis la construction de bâtiments et la stationnement, sauvage ou non, sont venus grignoter des espaces extérieurs qui, dans le cadre du réaménagement du campus, sont aujourd’hui totalement repensés. De quoi donner un nouveau souffle à ce « poumon vert » du Grand Besançon et l’adapter aux désordres climatiques.
La transformation engagée sur le campus Bouloie-TEMIS vise à offrir les meilleures conditions de travail et d’épanouissement aux étudiants et aux enseignants-chercheurs. Une ambiance portée par les travaux sur les bâtiments, mais aussi par le réaménagement des lieux ouverts, porté techniquement par GBM. « En matière d’urbanisme, la question des espaces ouverts – où se partage l’expérience du quotidien – est centrale, souligne Benoît Barnoud, cofondateur d’Altitude 35, cabinet en charge de la maîtrise d’œuvre pour la rénovation des espaces extérieurs sur le campus. Désormais, leur aménagement doit tenir compte des changements en cours, par exemple les sécheresses ou les canicules de plus en plus fréquentes. Dans cet esprit, un soi particulier a été porté à la gestion des eaux pluviales pour que chaque goutte tombée du ciel profite aux sols et aux végétaux. A ce titre, une part des surfaces extérieures sur lesquelles nous intervenons sont désimperméabilisées. »
Végétaliser pour lutter contre les ilots de chaleur
Et, quand les précipitations ne percolent pas directement dans le sol, l’eau gravite en pente vers des noues ou des bassins d’infiltration. Ainsi, le campus sera déconnecté du réseau d’assainissement. Ce choix d’aménagement est bien illustré par le parking du bâtiment Métrologie C, route de Gray : des dalles alvéolaires en béton y sont mises en place pour permettre l’infiltration de l’eau, et la suppression d’une des 3 voies de desserte et de quelques places de stationnement y libère de l’espace pour planter des arbres qui réduiront le phénomène d’îlot de chaleur.
Des arbres plus résistants à la sécheresse
Tous les nouveaux arbres ont été choisis avec le plus grand soin pour déployer plusieurs strates végétales. « Au total, nous planterons plus de 1 000 arbres en testant des essences qui devraient mieux résister aux sécheresses dont souffrent déjà, par exemple, les hêtres ou les sapins d’ici, explique Benoît Barnoud. La transition du campus intègre aussi un volet social, notamment à travers l’aménagement d’itinéraires et de stationnements cyclables. Ces liaisons ouvrent le campus sur les quartiers environnants. Je pense notamment au cheminement dans le vallon de la Bouloie en prolongement du Jardin des Sciences. » Comme une belle invitation à venir se promener au cœur d’un campus-parc à l’identité retrouvée.