Quand la transition du bâtiment va…

Avec certaines constructions datant d’avant les chocs pétroliers des années 1970, le campus Bouloie-TEMIS devait se transformer pour réduire ses consommations d’énergie. Un enjeu qui se traduit aussi bien dans les rénovations que dans les constructions neuves.

« A notre arrivée, il y a 30 ans, nous étions les premiers à nous installer sur TEMIS, rembobine Pascal Vairac, directeur de SUPMICROTECH-ENSMM. A l’aune de la transition énergétique, il fallait donc donner une deuxième vie à nos bâtiments. Une première vague de travaux avait été engagée dans le cadre du Contrat de Plan État-Région 2015-2020. Cela s’est poursuivi avec la transformation du campus. Sur 25 000 m² de locaux, il nous en reste 1 500 à traiter. Au programme des travaux déjà réalisés : isolation thermique – murs et toitures –, remplacement des menuiseries, mise en place d’un pilotage du chauffage intelligent… Le déploiement en cours d’un éclairage LED devrait générer des économies de 80 000 € d’électricité. Un audit énergétique – qui nous a notamment servi à identifier les consommations sur nos plateformes technologiques particulièrement énergivores – a aussi permis de mobiliser nos collègues sur le sujet. Entre les travaux et les nouvelles habitudes de travail, nous avons ainsi réduit nos consommations de gaz de 33 %, par rapport à 2019. »

Prise de hauteur et ossature bois

L’objectif de réduction de la consommation énergétique a aussi guidé les travaux de l’UFR de Droit où l’amphithéâtre Gaudot est en cours de rénovation. Le bâtiment central y a également été rehaussé d’un étage, afin de pouvoir démanteler d’anciens préfabriqués. « Cette extension par le haut préserve les ressources foncières et paysagères du campus, souligne Benoît Barnoud, cofondateur d’Altitude 35, cabinet en charge du plan-guide qui définit le projet global de transformation du campus. A noter que nous cherchons aussi à réduire au maximum l’impact carbone de chaque matériau mobilisé, en privilégiant ceux étant biosourcés et d’origine locale. »

Efficacité énergétique au top

Un exemple ? La Maison Campus Sport en ossature bois de 300 m², réalisée sous maîtrise d’ouvrage de GBM. Entrée en service au printemps dernier, celle-ci répond aux exigences de la construction passive, grâce à une excellente isolation et à une bonne orientation. « En interne, nous avons un collectif de professeurs très engagés sur les problématiques environnementales et qui ont été partie prenante du projet, note Cheikh Tidiane Wane, directeur de l’UFR Staps. Cette sensibilité tient à la question de la biodiversité qui est centrale dans les activités outdoor. Les usagers de la Maison sont donc ravis de ce bâtiment écoresponsable qui s’inscrit dans la vision de l’UFR, en particulier, et de l’université en général. Rappelons que l’uFC compte un vice-président en charge du patrimoine et du campus durable, ainsi qu’un autre chargé des transitions environnementales et sociétales. » De bon augure pour accompagner la nécessaire transformation de notre territoire…

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