Chanteur et percussionniste, Manuel Wandji alias Wambo (62 ans) a fait ses débuts dans la musique en composant pour Accrorap, compagnie bisontine de danse hip-hop, avant de collaborer avec d’autres chorégraphes en parallèle à sa carrière. Il revient sur ses créations pour la danse avec Créatik Sonores, une compilation de 17 titres, publiée sur les plateformes le 15 janvier dernier.

« Ma musique est née à la croisée des cultures camerounaise et française, explique Wambo. À l’âge de 20 ans, j’avais passé autant de temps dans chaque pays. Cet héritage métissé m’a donné les clés pour aller à la rencontre de chorégraphes d’autres cultures : indienne, brésilienne, russe, algérienne, américaine…Créatik Sonores, c’est aussi un regard sur le métissage de ma musique avec des esthétiques hip-hop, africaines ou contemporaines. Par exemple, un de mes morceaux a été choisi par Pina Bausch (les connaisseurs apprécieront, ndlr). Mes compostions sont aussi régulièrement reprises par des chorégraphes, à travers le monde. Ils s’en servent pour raconter leurs propres histoires et c’est passionnant de voir comment mes compositions voyagent vers de nouveaux horizons. »

En termes de voyage, justement, Wambo vient de rentrer de Yaoundé. « J’y ai passé l’hiver entre soleil et collines, évoque-t-il. J’aime aussi baigner dans l’effervescence et la jeunesse du continent africain, là où se construit l’avenir. Cela dit, j’aime tout autant la qualité de vie que je retrouve à Besançon où j’ai créé mon studio d’enregistrement. » Même les musiques qui naviguent autour du monde ont besoin d’un port d’attache.

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