E- santé : le boom de la télémédecine
Sans doute le 1er acteur en France sur le marché de l’e-santé, Maincare Solutions a racheté en 2016 le groupe Ido-In, basé à Besançon et Dijon. En ligne de mire : toujours plus d’innovations dans la gestion du parcours patient par le biais de la médecine connectée, comme l’explique Eric Garcia, directeur du site de Besançon.
Comment Covalia Besançon, fusionné à Ido-In Dijon en 2014 se retrouve-t-il dans le giron de Maincare Solutions à Bordeaux ?
J’ai fondé Covalia en 2007 : nous proposions alors les premières plateformes complètes de télémédecine. A l’époque, les marchés étaient de taille raisonnable. Désormais, la majorité des clients publics préfère travailler avec de grosses sociétés. Notre rapprochement avec Maincare Solutions, groupe de 650 personnes, tend vers cette logique avec en plus une complémentarité parfaite sur nos clients et nos produits.
La définition de la télémédecine ?
Il s’agit de la prise en charge du patient en temps réel ou différé sans déplacer les professionnels de santé ou le patient lui-même. L’objectif : être plus rapide. Ainsi, dans le cadre d’un AVC où chaque minute compte, l’expertise d’un neurologue, basé à Besançon, permet de donner de suite un traitement, depuis son PC, par exemple au centre hospitalier de Pontarlier. Maincare fournit le logiciel technique pour cet échange.
Et demain ?
Il nous faut étendre notre offre de e-santé, par exemple aux assureurs et aux mutuelles. Mais aussi la développer auprès du grand public, avec la téléconsultation à domicile. Nous travaillons également à une convergence des différentes technologies du groupe pour intégrer plus naturellement la télémédecine dans les solutions de suivi des parcours patients, à la ville comme à l’hôpital.
Votre meilleur souvenir professionnel ?
En 2006, juste avant la création de Covalia et au moment de mon entrée en incubateur à Besançon, j’ai été lauréat du concours national du ministère de la recherche et de l’innovation avec un prix de 250 000 € me permettant de financer mes premiers collaborateurs. Un vrai bonheur.
Votre relation à Besançon ?
Je suis judoka et ne voulais pas quitter le FC judo, mon club. Cela m’a donné les traits de caractère nécessaires pour être dans le monde de l’industrie. Et je ne regrette pas ! Ici, à Bioparc, nous sommes près de l’Université, de l’ISIFC, du CHU, dans un environnement de petite taille qui favorise le réseau. Un excellent terreau pour fidéliser les collaborateurs.