Franois, deux papas pour une horloge

Quand un manufacturier d’horloges mécaniques rencontre un sculpteur, cela donne une pièce d’art magistrale que ses parents ont baptisé Oscilla. Derrière ce beau bébé de 67 kg pour 2,25 m, s’est exercé tout le savoir-faire de l’équipe de la manufacture Vuillemin, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. « Il nous fallait magnifier cette œuvre originale créée par le sculpteur bisontin Paul Gonez, souligne Philippe Vuillemin, à la tête de l’entreprise. Un beau défi pour lequel nous avons opté pour un barillet décentré à pignon, qui permet d’aligner naturellement le poids avec le balancier placé à l’avant. » On reconnait dans les courbes contemporaines de l’horloge, où le bronze et l’acier plein se mêlent avec brio, la signature de Paul Gonez. « J’ai concentré dans la forme élancée de l’horloge tout l’attrait que j’éprouve pour le temps ; ça reste une sculpture, mais qui a une fonction » explique l’artiste, à qui l’on doit par exemple la sculpture au rond-point d’Étalans. Oscilla, vendue à 18 000 € mais seulement en huit exemplaires numérotés, a déjà tout d’une grande… et rejoint la série Vauban, la Courbet, la Vesontio ou l’Eiffel, qui portent haut les couleurs comtoises de la Chine au Japon en passant par le Mexique.

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