Agriculture périurbaine : une offre diversifiée made in Grand Besançon
La diversification de la production agricole est un enjeu du Projet alimentaire territorial (PAT) du Grand Besançon. C’est aussi la clé de voûte de la Ferme de Barband, à Pelousey.
« En 2020, nous avons repris l’exploitation qui produisait jusqu’alors de la viande bovine bio, explique Laura Zuanella. Nous avons élargi l’activité à l’élevage d’agneaux, de lapins et de porcs. Nous cultivons aussi des légumes avec l’aide des cochons – qui retournent et fertilisent les champs – et de deux juments comtoises. Nous produisons notre propre fourrage, complété par des chutes de légumes. On le voit, la diversification fait sens pour l’exploitation, tout en permettant de proposer une offre étendue en vente directe. »
Une agriculture en phase avec la terre
Cette passion pour une agriculture en phase avec la terre, on la retrouve chez les deux maraîchers bio d’Aux sons du potager. « Nous sommes partis d’une page blanche, en 2017, avec le soutien de la commune des Auxons qui nous a loué des terrains, explique Damien. Au fil des années, l’activité s’est développée et l’actualité de 2020 a encore validé notre projet axé autour d’une offre de proximité. D’ailleurs, la demande est telle qu’il faudrait plus de petits producteurs comme nous… » Avis aux amateurs (motivés)…
Plus d’infos sur lafermedebarband.fr et auxsonsdupotager.fr
« Futur agriculteur cherche foncier… »
Aujourd’hui, la pression urbaine grignote les sols naturels et les exploitants agricoles déjà installés cherchent souvent à s’agrandir. Dans ce contexte, il n’est pas facile pour de futurs agriculteurs de lancer une nouvelle activité. Pour les accompagner dans leur projet, le Grand Besançon et ses partenaires – Chambre d’agriculture, SAFER, Direction des Territoires, Terre de liens… – ont créé un groupe de travail dédié aux questions foncières.
Une production locale à diversifier
« Dans le secteur agricole, la transmission des exploitations et des terres se fait généralement par le bouche-à-oreille, explique Cécile Piganiol, Chargée de mission au Grand Besançon. Le groupe de travail « foncier » vise à identifier les fermes pouvant être cédées dans les années à venir, puis de rencontrer leurs exploitants pour discuter avec eux. Au printemps, si la situation sanitaire le permet, nous organiserons aussi des réunions d’information avec des élus, à travers le Grand Besançon, pour les sensibiliser sur le sujet et identifier avec eux d’éventuelles opportunités foncières. Un des enjeux est de diversifier l’offre locale, au-delà de la production de lait et de viande bovine. A ce titre, nous avons été contactés par des porteurs de projets de maraîchage, d’élevage de poules pondeuses, de vergers et même de culture de spiruline… »