Changement climatique : nos écoles s’adaptent

L’inauguration de la cour de l’école Brossolette à la rentrée de septembre illustre l’une des priorités du mandat : améliorer le confort des écoles en mettant en œuvre des solutions sobres et durables, pour que les apprentissages se fassent dans les meilleures conditions possibles, pour les enfants et les enseignants bien sûr, mais aussi pour tous les usagers et les usages.

À ce titre, pendant les six prochaines années, la Ville va engager un plan d’intervention sans précédent dans les bâtiments scolaires dont elle a la responsabilité. Un budget de 60 millions d’euros est prévu pour ce « plan écoles et crèches ». Bienvenue dans l’école du XXIe siècle !

« Désormais, dès le printemps, nous vivons des périodes de très fortes chaleurs et les perspectives nous promettent une généralisation de ces phénomènes climatiques ; pour autant, nous continuerons à souffrir du froid en hiver », affirme Anne Vignot. Un constat : les bâtiments scolaires sont vétustes, voire très vétustes. Différentes opérations sont envisagées : certaines écoles seront réhabilitées de fond en comble, d’autres opérations concerneront les cours et les abords des écoles. La plupart des interventions auront pour but une amélioration du confort thermique, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

Penser l’école, c’est prendre en compte les usagers d’une école contemporaine. Pour Claudine Caulet, adjointe à l’Éducation, ils sont plusieurs, avec un ordre de priorité :

D’abord les enfants, puis leurs enseignants, nos animateurs, et les associations qui œuvrent dans le champ éducatif et, quand cela dépasse le cadre de l’école, les riverains. Car les habitudes ont changé, l’école, c’est 24 heures par semaine, le périscolaire peut atteindre 21 heures. Il faut donc coordonner tous les acteurs pour organiser la vie des bâtiments. Il faut penser l’école dans son environnement et dans ses différents usages, car une belle salle de classe, bien isolée, ne fera pas une belle école. Il faut penser à la distribution des espaces et aussi à la restauration scolaire, aux cours et aux abords.

Ainsi des interventions permettront de réaménager de façon adaptée des salles de restaurants, des offices de préparation des repas (équipements de réchauffage de repas livrés en liaison froide par exemple), de créer des selfs dans des écoles élémentaires, d’aménager des salles d’accueil avant et après les repas, mais aussi des salles d’enseignement et des cours d’école.

Vers la cour idéale du XXIe siècle

L’inauguration de la cour de l’école Brossolette illustre ce changement : fortement minéralisée, orientée plein sud avec peu d’ombre, elle datait d’une autre époque.

Elle a évolué de manière spectaculaire. Mise en place de sols perméables, création d’un jardin et d’espaces végétalisés permettant des activités pendant les récréations, espace pour faire classe dehors et création d’un espace « nature » (réservé aux enfants durant les périodes scolaires et ouvert à tous en dehors) favorisant l’émancipation et la créativité des enfants sont autant d’aménagements qui en font la cour idéale du xxie siècle.


Impossible de penser changement climatique et confort thermique sans imaginer un travail autour des espaces verts. Sur des sols bitumés, l’eau ne pénètre pas et n’accomplit pas son cycle de vie. Désimperméabiliser les sols est une excellente façon de lutter contre les îlots de chaleur car cela suffit à faire baisser la température de plusieurs degrés. Végétaliser les cours, c’est aussi prendre en compte l’aspect pédagogique de ces endroits dans lesquels les
enfants peuvent jouer, se reposer, jardiner et apprendre la biodiversité. »

Fabienne Brauchli, adjointe en charge de la transition écologique et de la biodiversité

Pour aboutir à ce projet ambitieux, il était fondamental de donner la parole à tous ses utilisateurs. Ainsi une
consultation s’est déroulée de décembre à mars, s’articulant autour de 5 temps principaux (atelier participatif ; porte-à-porte auprès des riverains ; questionnaire ; rencontre avec les enseignants et personnel du groupe scolaire ; ateliers avec les élèves) pour donner la parole aux personnes amenées à vivre ce changement. Un exemple de démocratie participative qui a permis d’expliquer le projet et de prendre en compte les attentes de chacun.


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