Un isolement auquel peuvent être exposés les seniors et les personnes porteuses de handicap. Ces deux publics font l’objet d’une attention particulière de la part de la Ville.

« La Mission Handicap du CCAS mène de nombreuses actions pour sensibiliser le grand public sur le sujet, précise Sylvie Wanlin. Concernant les seniors, plusieurs services sont proposés pour leur rendre la vie plus simple et les accompagner dans l’autonomie à domicile. Cette mission essentielle repose sur l’engagement des équipes du CCAS qui assurent le suivi de 1 800 Bisontins de plus de 60 ans. Près de 130 auxiliaires de vie sociale se mobilisent 365 j/365 pour les aider dans la vie courante. Des aides-soignants assurent aussi 16 000 soins par an. Plus de 112 000 repas sont livrés annuellement à 580 bénéficiaires par des agents qui assurent aussi un travail de veille sociale. En partenariat avec Unis-Cité, la Mission Animations Interâges propose également des activités au domicile d’aînés isolés. Et pour ceux qui souhaitent plus de sécurité au quotidien, cinq Résidences Autonomie proposent 337 hébergements indépendants au sein d’un lieu de vie avec la présence de personnel 24 h/24, des animations et des sorties pour maintenir le lien social. À ce sujet, sur le site des Hortensias, deux étages sont réservés à des étudiants qui bénéficient de loyers allégés en échange de 10 heures hebdomadaires d’animations et de rencontres avec les aînés. Compte tenu de la richesse de ces échanges – qui enthousiasment les deux publics –, l’initiative sera prochainement élargie aux Résidences Huot et Marulaz. »

Pour en savoir plus sur l’ensemble des dispositifs mis en œuvre à destination des personnes âgées, la Maison des Seniors est « la » bonne adresse (au 8 rue Pasteur).

« Il s’agit d’un lieu-ressource pour trouver des informations utiles sur tous les pans de la vie quotidienne des personnes âgées, évoque la Direction générale du CCAS : aides financières, maintien à domicile, amélioration de l’habitat, structures d’hébergement, mesures de protection, loisirs, vie sociale et relationnelle… En lien avec les antennes sociales de quartier, son équipe pilote aussi le “plan canicule” garantissant un contact quotidien avec les personnes fragiles et isolées, pendant les pics d’alerte. Près de 300 personnes sont également accompagnées via des visites à domicile. Lors des confinements, 6 000 Bisontins de 80 ans et plus ont été contactés dans le cadre de l’opération “Gardons le contact”. Mais c’est bien toute l’année que la Maison des Seniors lutte contre l’isolement des aînés en étant un lieu d’animations et de liens, avec des sorties culturelles, des ateliers numériques pour lutter contre “l’illectronisme”, des permanences d’aides aux démarches administratives, etc. »

Et il n’y a pas d’âge pour être confronté à ces difficultés administratives, pouvant expliquer le non-recours à des aides sociales. Par exemple, un tiers des foyers français ne sollicitent pas le RSA, alors qu’ils y sont éligibles. Informer les Bisontins au sujet des aides existantes, c’est justement le rôle de la Maison France Services où une douzaine de partenaires – CAF, CPAM, Mission locale, défenseur des droits… – accompagnent près de 60 000 personnes par an.

« La Maison France Services illustre bien l’efficacité de la mutualisation des moyens et des compétences, souligne Sylvie Wanlin. Dans cet esprit, le CCAS a souhaité construire – et c’est là une première – son nouveau Projet social avec l’appui de 150 associations bisontines du champ social. Ce document, qui fixe la feuille de route de notre action sociale jusqu’en 2026, a ainsi pu être enrichi par le ressenti de terrain des associations qui sont en prise directe avec les besoins des Bisontins confrontés aux effets de la crise sanitaire et sociale. Une crise dont on tire aussi un enseignement majeur, puisqu’elle aura démontré la réactivité et la capacité d’innovation de l’ensemble des partenaires sociaux. Ce n’est guère étonnant sur un territoire qui a vu naître les premiers logements-foyers de France, dans les années 1950, et qui a préfiguré le RMI et le RSA, en établissant un minimum social garanti dans les années 1960. Cela étant, en lien avec l’actualité internationale, nous savons que de nouvelles fragilités – notamment la précarité énergétique frappant les ménages les plus démunis – se profilent. Anticiper au mieux ces difficultés implique de renforcer toujours plus les coopérations avec nos partenaires. En effet, pour accompagner les habitants au fil de la vie, l’accompagnement social ne prend sens que dans une approche collective. »

Handicap : un accompagnement plus inclusif

Depuis quelques années, l’accompagnement des personnes porteuses de handicap vise à se faire au plus près de leur vie quotidienne. Un virage vers un suivi plus inclusif qu’illustre bien le travail de la Fondation Pluriel (issue de la transformation de l’ADAPEI du Doubs).

Nous accompagnons 3600 personnes en situation de handicap, de dépendance ou de fragilité sociale, explique Franck Aigubelle, directeur général de la Fondation. Pour les enfants, le suivi porte sur l’éducation, la scolarisation, le soin et l’accompagnement familial… L’objectif est aussi de prioriser leur scolarisation en milieu ordinaire. À partir de 14-16 ans, se pose la question de la formation professionnelle, selon le profil de chaque personne. À 20 ans – un âge plus précoce que les trajectoires classiques –, c’est l’entrée dans les dispositifs pour adultes avec un accompagnement sur un ou plusieurs volets : vie sociale, hébergement, travail… Actuellement, nous accompagnons 1300 adultes qui travaillent. Puis, quand vient l’âge de la retraite, nous sommes toujours aux côtés de nos publics. Cela peut être par l’aide au maintien sur le lieu de vie ou par un hébergement dans un établissement plus protecteur, en fonction de la dépendance. Précisons que toutes nos actions sont menées en partenariat avec les organismes qui interviennent dans le champ du handicap. Il est primordial de fédérer nos énergies pour que chaque personne en situation de handicap puisse vivre dans une société plus inclusive.”

De la rue au logement

Pour lutter contre les précarités, le socle de notre action est d’assurer à tout le monde un accès à un logement stable, relève la Direction générale du CCAS. Cette mission repose notamment sur le travail de l’équipe de veille mobile qui va au-devant des personnes les plus fragilisées, dans la rue. Pour elles, le
chemin vers un logement passe parfois par de l’hébergement d’urgence, comme à l’abri de nuit des Glacis. Un accompagnement vers et dans le logement peut ensuite se mettre en place dans la durée.
Par exemple, des logements accompagnés sont proposés à l’Espace résidentiel de l’Agora. En 2020, celui-ci a ainsi assuré plus de 26 200 nuitées.”


Le dossier

Partie 1

L’action sociale : solidaire et nécessaire

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Partie 2

Aux côtés des jeunes adultes

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